TURQUIE
TUNISIE
La Turquie
Situation géographique et politique Située au carrefour des continents asiatique, européen et africain, la Turquie est un des pays le plus stratégique du monde du fait de sa situation géopolitique. C’est un carrefour entre les civilisations orientale et occidentale grâce aux voies de passage les plus courtes entre les continents. La Turquie, qui se trouve au centre des grands flux migratoires et des routes commerciales, est entourée par la Géorgie, l’Arménie, le Nakhitchevan et l’Iran à l’Est, la Bulgarie et la Grèce à l’Ouest, et la Syrie et l’Irak au Sud.
La Turquie est entourée de trois côtés par la mer Noire, la Méditerranée et la mer Egée. Par ailleurs, la mer de Marmara et les détroits des Dardanelles et du Bosphore constituent certains des joyaux de sa géographie. La Turquie, qui est membre de diverses organisations internationales telles que les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), l’Organisation de Coopération économique de la mer Noire (OCEMN) et l’Organisation de coopération économique (OCE), poursuit également des négociations d’adhésion avec l’Union européenne (UE).
Superficie et formations géologiques Située entre 36° et 42° de latitude Nord, et entre 26° et 45° de longitude Est, la Turquie est le pays le plus vaste de la région à l’exception de l’Iran, et le plus étendu en Europe, mis à part la Fédération de Russie avec sa superficie de 783 602 km². Les 3 % de la superficie totale situés en Europe sont appelés la Thrace, alors les 97 % se trouvant en Asie sont désignés par le terme d’Anatolie. Les frontières terrestres de la Turquie atteignent 2 875 km, pour 8 333 km de frontières maritimes. La Turquie possède des formations géologiques de tous genres et âges; c’est un pays montagneux dont l’altitude moyenne (1 132 mètres) est même plus élevée que celle de l’Asie qui culmine pourtant parmi les continents à 1 010 mètres. Le Nord et le Sud sont entourés par de hautes montagnes. Les montagnes de l’Anatolie du Nord et celles du Taurus déterminent les caractéristiques géologiques de la Turquie. Kaçkar, le sommet le plus élevé des montagnes de l’Anatolie du Nord, est suivi d’Ilgaz et de Köroğlu. Samanlı, Uludağ, Istranca et Tekirdağ se trouvent dans la région de Marmara; Kozak, Yunt et Aydın dans la région égéenne; les monts Kızıldağ et Hasan, ainsi qu’Idris, Elma et Ayaş sont en Anatolie centrale; Karacadağ, Raman et Sof sont en Anatolie du SudEst. Les monts Nemrut et Alacadağ, le mont Ağrı, qui est le sommet le plus élevé de la Turquie avec ses 5 137 mètres, de même que le volcan éteint Süphan situé près du précédent, se trouvent dans la région de l’Anatolie de l’Est. Le pays comprend des plaines particulièrement fertiles dont celles de Bafra, Çarşamba et Merzifon dans la région de la mer Noire, de Konya en Anatolie centrale, de Çukurova dans la région méditerranéenne, de Muş en Anatolie du SudEst, et de Bakırçay, Gediz, Büyük Menderes et Küçük Menderes dans la région égéenne. La Turquie est située sur la faille sismique la plus importante du monde, qui s’étend des Alpes à l’Himalaya. Huit grands tremblements de terre se sont produits sur la faille anatolienne Nord depuis 1939.
Cours d’eau et lacs La Turquie est parmi les pays les plus riches en lacs et en cours d’eau. Les cours d’eau, qui ont un important potentiel de production énergétique, sont dans le bassin de la mer Noire, le plus large du pays. Les cours d’eau qui se jettent dans la mer Noire sont Sakarya, Filyos, Bartın, Yeşilırmak, Kızılırmak et Çoruh. Susurluk et Gönen se déversent dans la mer de Marmara. Bakırçay, Gediz, Büyük Menderes, Küçük Menderes et Meriç coulent vers la mer Egée. Enfin, Dalaman, Manavgat, Aksu, Göksu, Seyhan, Ceyhan et Asi se jettent dans la Méditerranée. Aras, Kura, Arpaçay, Fırat, Dicle et Çoruh prennent leur source en Turquie, mais passent les frontières avant de se jeter dans la mer. Les 1 263 km de l’Euphrate et les 523 km du Tigre coulent en Turquie. Ces deux fleuves, qui poursuivent leurs cours dans les pays voisins, se déversent dans le golfe de Basra. La Turquie possède d’innombrables lacs naturels et artificiels, de taille plus ou moins grande. Environ 11 % de la superficie totale sont recouverts de lacs et de marécages. La plupart des lacs se concentrent dans les régions de la mer de Marmara, de l’Anatolie centrale, de l’Anatolie de l’Est et de la Méditerranée. Avec une superficie de 3 800 km2 et une profondeur de 451 mètres, le lac de Van, en Anatolie de l’Est, est le plus grand lac naturel de Turquie. Les lacs Erçek, Çıldır et Hazar se trouvent également en Anatolie de l’Est, riche de ce point de vue. Les principaux lacs de « la région des lacs », dans les montagnes du Taurus occidental, sont Eğirdir et Beyşehir, ainsi qu’Acıgöl et Burdur dont les eaux sont saumâtres. Dans la région de Marmara, se trouvent Sapanca, Iznik, Ulubat, Manyas, Terkos, Küçükçekmece et Büyükçekmece. En Anatolie centrale, les lacs sont moins profonds et très salés. Akşehir et Eber, de même que le lac Salé, le second grand lac de Turquie, se trouvent dans cette région.
Climat La Turquie est située dans une zone tem-pérée. Il est possible d’y vivre au même moment les quatre saisons sous des climats différents.Parallèlement, elle est également sous l’influence du climat méditerranéen, aux étés arides. Toutefois, elle reçoit une quantité d’eau plus abondante que les régions subtropicales arides, du fait de sa position dans le bassin méditerranéen oriental et de la présence de hautes montagnes La distance par rapport à la mer, l’altitude par rapport au ni-veau de la mer et l’existence de chaînes de montagnes sont parmi les facteurs qui influent sur les variations climatolo-giques entre les régions. Les étés sont chauds et arides et les hivers sont pluvieux et doux dans les régions de la Méditerranée, et de la mer Egée, ainsi que dans le Sud de la mer Marmara où domine le climat méditerranéen. Dans la région de la mer Noire où prévaut un climat marin, on ob-serve un climat plus tempéré et pluvieux. En Anatolie cen-trale, les étés sont chauds et secs, tandis que les hivers sont froids et neigeux. On y observe un climat continental. En Anatolie de l’Est, les étés sont frais et les hivers très froids et neigeux. Dans le Sud-Est anatolien, les étés sont chauds et arides, mais les hivers sont doux.
Information Generales
Nom officiel du pays: République de Turquie
Proclamation de la République: 29 octobre 1923
Capitale: Ankara
Plus grandes villes: Istanbul, Ankara, Izmir, Adana, Antalya
Superficie: 814.578 km2
Latitude et longitude: 26° et 45° est; 36° et 42° nord
Littoral: La Méditerranée au sud, la Mer Egée à l’ouest et la Mer Noire au nord
Langue officielle: Le turc. L’anglais est fréquemment parlé dans les grandes villes.
Monnaie: TL (la Livre turque) 1 € équivaut à environ 2, 30 TL.
Fuseau horaire: GMT +2; CET +1; et EST (ABD - Est) +7
Jours ouvrés: En Turquie on travaille en général de lundi à vendredi. Les banques, les établissements publics et une grande partie des bureaux de sociétés privées sont ouverts de 9h00 à 17h00.
Jours fériés: Il y a en Turquie deux types de jours fériés : les fêtes nationales qui sont célébrées chaque année le même jour et les fêtes religieuses dont la date change tous les ans. Fêtes nationales : 1er janvier, 23 avril, 1er mai, 19 mai, 30 août, 28 et 29 octobre. Fête du Ramadan: 30 Aout - 02 septembre 2011 Fête du Sacrifice: 06 – 10 novembre 2011
Visa: Le visa qui est requis pour les ressortissants de nombreux pays peut être facilement obtenu à la frontière turque (aéroport).
Réseau électrique: 220V. Prise aux normes européennes à deux broches rondes.
Services médicaux: Il est possible de trouver dans les villes et dans les principaux villages touristiques des hôpitaux publics et privés qui proposent des services médicaux de haute qualité.
Cuisine: La cuisine turque qui utilise des ingrédients frais et délicieux permet comme celle de nombreux pays méditerranéens, de manger sainement.
Eau potable: L’eau du robinet est chlorée et potable mais nous vous conseillons quand même de consommer de l’eau en bouteille que vous trouverez partout facilement et à un prix assez modéré.
Télécommunication: Il y a en Turquie trois opérateurs mobiles chacun 3G qui couvrent 95% du pays. Vous pouvez vous connecter sur Internet dans toutes les régions du pays.
Formalité d'entrée (pour les ressortissants français) : Une carte d'identité valable au moins 3 mois après votre retour ou un passeport en cours de validité pendant toute la durée du séjour. Lors du passage en douane, les titulaires d'une carte d'identité recevront un papier tamponné qui sera réclamé à la sortie du territoire. Les ressortissants français sont dispensés d’un visa d’entrée en Turquie pour un séjour touristique de moins de trois mois.
Décalage horaire : 1 heure de plus qu'en France toute l'année.
Indicatif téléphonique : Appel de la France vers la Turquie : 0090 + indicatif de la région + numéro de téléphone Appel depuis la Turquie vers la France : 0033 + numéro de téléphone avec indicatif sans le 0
Santé : Pas de vaccin obligatoire.
Bon à savoir : Pour visiter les lieux saints comme les mosquées, il convient de se déchausser et les femmes doivent se couvrir la tête, les épaules et les jambes. Cette règle s'applique également aux hommes en short.
Les adresses utiles : Office National de Tourisme de Turquie : 102 Bvd des Champs Elysées 75008 PARIS Tel : +33.(0)1.45.62.78.68 Fax : +33.(0)1.45.63.81.05 Ambassade de Turquie à Paris : 16, avenue de Lamballe 75116 PARIS Tel : +33.(0)1.53.92.71.11 Fax : +33.(0)1.45.20.41.91 Consulat Général de Turquie : 42 rue de Sèvre 92100 BOULOGNE BILLANCOURT Tel : +33.(0).1.47.12.30.30
La Population
La loi 5490 sur les services d’état civil, qui est adoptée en 2006, préconise la création d’un nouveau système qui constitue désormais la base des recensements démographiques en Turquie. Ainsi, une base de données appelée « Base de données des adresses nationales » est créée avec l’enregistrement de toutes les adresses sur le territoire. Les citoyens turcs y sont recensés en fonction de leur numéro de carte d’identité et les étrangers de leur numéro de passeport. Cette démarche permet le passage « au système d’état civil sur la base de l’adresse » (ADNKS). Selon les résultats de 2008, la population s’élève à 71 517 100 d’individus.
Selon les données de l’ADNKS, Istanbul est le département où la population est la plus concentrée avec 17,8 %, correspondant à 12 697 164 individus. La concentration est la plus faible dans le département de Bayburt qui compte 75 675 habitants. Parmi les 81 départements, Istanbul est celui qui accueille le plus d’exode, suivi d’Ankara (6,4 %), d’Izmir (5,3 %) et de Bursa (3,5 %). La population se concentre dans les zones urbaines à raison de 75 %. La population est composée de 35,2 millions de femmes et de 35,3 millions d’hommes et la répartition selon les tranches d’âge est la suivante: 26,4 % ont entre 0 et 14 ans; 66,5 % entre 15 et 64, tandis que 7,1 % ont 65 ans et plus.
La Langue
La langue officielle de la République de Turquie est le turc, qui est une langue agglutinante de la famille ouraloaltaïque, à l’instar du mongol, du mandchoutoungouze, du coréen et du japonais. Elle est parlée par près de 220 millions de personnes dans une étendue de 12 millions de km², allant de l’Atlantique à l’Ouest au Pacifique à l’Est d’une part, et de la mer de Glace antarctique au Nord au Golfe persique au Sud d’autre part. Le turc est la 5ème langue la plus parlée dans le monde après le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’indou. Le turc de Turquie, qui est parlé par 75 millions de personnes dans le monde, est la langue la plus répandue parmi les 20 dialectes turcophones. Les premiers textes écrits du turc sont les inscriptions d’Orkhon qui datent du 7ème8ème siècles. Son arrivée en Anatolie remonte au 13ème siècle. Tout au long de leur histoire, les Turcs emploient les alphabets göktürk, ouïgour et arabe. Après la proclamation de la République de Turquie, un nouvel alphabet turc est adopté, plus en harmonie avec la phonétique de la langue, dans le cadre de la réforme linguistique entreprise par le Grand Atatürk en 1928. Atatürk préconise la création d’un comité de contrôle de la langue turque pour conduire les travaux de simplification du turc (1932). Ce comité, qui devient par la suite la Société de la langue turque (TDK), contribue énormément au développement, à l’enrichissement et à la vulgarisation du turc. La Société de la langue turque poursuit ses travaux de nos jours, en éditant des dictionnaires dans toutes les branches scientifiques, en transférant en milieu informatique les prin-cipales sources de références du turc et en contribuant à la langue de l’âge informatique.
Un Pays Pour Tous Les Gouts
La Turquie a vraiment beaucoup à offrir à ses visiteurs : de fabuleux paysages naturels, des sites historiques et archéologiques uniques au monde, une industrie hôtelière et une infrastructure touristique se développant sans cesse, une hospitalité traditionnelle et des prix concurrentiels. Rien d’étonnant à ce que ce pays soit récemment devenu une des plus populaires destinations touristiques au monde. Grace à la diversité géographique qu’offre la Turquie, il est parfois possible d’y vivre les quatre saisons en une seule journée. Ce pays de forme rectangulaire est bordé de trois côtés par trois différentes mers. Quant à ses rivages, ils sont chacun orné par des plages, des criques, des baies, des îles et presqu’îles. Les étés y sont longs, il se peut que cette saison dure jusqu’à huit mois dans certaines régions du pays. Ses montagnes majestueuses qui tracent son relief et ses vallées, ses lacs, ses fleuves, ses chutes d’eau et ses innombrables grottes offrent la possibilité d’y pratiquer toutes sortes de sports, d’été comme d’hiver. Les skieurs, les alpinistes, les amateurs de trekking, les randonneurs et les chasseurs peuvent tous apprécier leur séjour en Turquie où ils vivront de nouvelles et inoubliables expériences. Mais la Turquie est avant tout un énorme musée de plein air, la source de toutes les civilisations qui apparurent sur les terres anatoliennes. On pourrait se permettre de dire que la richesse historique et archéologique de la Turquie comblerait bel et bien tout un continent. Une nouvelle tendance qui s’est récemment développée et que l’on appelle le tourisme de bien-être est aujourd’hui en pleine croissance dans le monde : avec ses stations thermales, ses sources chaudes et ses bains de boue fortement recommandés par les autorités médicales pour leur particularités curatives, la Turquie répond parfaitement aux attentes de ceux qui désireraient s’offrir un séjour bien-être. Sans oublier que la Turquie a également été durant des siècles le carrefour de diverses religions, non seulement de l'Islam et du Christianisme, mais aussi de beaucoup d'autres religions aujourd’hui oubliées. Nombreux sont donc ceux qui peuvent découvrir dans ce pays un lieu saint, un tombeau, un monument religieux ou bien une ruine en rapport avec leur propre croyance. Il s’avère bien sûr impossible de présenter toutes les particularités touristiques de la Turquie en une seule page.
Region Marmara
La région de Marmara, qui est située dans le Nord Ouest de la Turquie, recouvre une superficie de72 845 km², correspondant à 9,32 % des territoires nationaux. Elle est voisine de la mer Noire, de la mer de Marmara et de la mer Egée et relie l’Asie à l’Europe grâce aux détroits du Bosphore et des Dardanelles. Les îles de Bozcaada et de Gökçeada (Imroz), au large des rives égéennes, sont également dans cette région. Selon les résultats de l’ADNKS pour 2008, la population de la région, qui est constamment sous la pression des flux migratoires, s’élève à 21 044 783 habitants, dont 18 969 841 vivent dans les centres urbains et 2 074 942 dans les zones rurales.
Dans l’axe Istanbul Bursa Izmit, la région de Marmara est le centre industriel de Turquie. Parmi les biens industriels produits dans la région, il faut compter les produits agroalimentaires, le tissage, le textile, le ciment, la papeterie, les produits pétrochimiques, l’automobile et les pièces détachées, les appareils électriques et les produits manufacturés en métal, ainsi que les wagons et les navires. Outre l’industrie et le commerce, le tourisme y constitue une importante source de revenus. Le passage dans la région des réseaux routiers les plus courts, qui relient l’Europe à l’Asie et des voies maritimes qui raccordent la mer Noire à la Méditerranée, lui procure un grand avantage, qui contribue à son développement et à sa prospérité. La région, qui a accueilli de grandes civilisations au cours des siècles, est l’un des plus importants centres culturels, artistiques et touristiques du monde avec ses monuments historiques et ses beautés naturelles.
Istanbul, métropole mondiale : Avec ses lieux historiques, ses musées, ses palais, ses murailles, ses résidences au bord du Bosphore, ses beautés naturelles et ses centres religieux, vestiges d’une histoire vieille de 8 000 ans, Istanbul cultive la tolérance et la différence, et porte en elle l’héritage de la culture et de la civilisation mondiales. Connue comme « la capitale des empires », Istanbul est fondée en l’an 658 av. J.C. par les Mégariens et prend le nom de « Byzantium » d’après celui de leur commandant, Byzas. Istanbul est la ville la plus grande de Turquie, par sa population, sa superficie, mais également du point de vue économique, commercial, financier et culturel. Possédant le plus grand aéroport du pays et le plus grand port d’exportations et d’importations, Istanbul est un immense carrefour, du point de vue des transports maritimes et aériens internes et externes.
La péninsule historique, qui s’étire entre la mer de Marmara et Haliç que l’on appelle « la Corne d’Or », est un authentique musée à ciel ouvert, avec des vestiges artistiques appartenant à la période des empires romain, byzantin et ottoman dont elle était la capitale. Siège de l’autorité politique des sultans ottomans pendant 400 ans et aménagé en musée de nos jours, le palais de Topkapı suscite l’intérêt des visiteurs de toutes les cultures avec ses oeuvres de renommée mondiale et les reli ques sacrées appartenant au prophète des Musulmans, Mahomet, et à sa période. Parmi les splendides palais d’Istanbul, celui de Dolmabahçe, édifié sous le règne du sultan Abdülaziz, est entouré de cinquantesix colonnes et éclairé par un lustre de 4,5 tonnes. Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République de Turquie, y est décédé le 10 novembre 1938. La mosquée la plus illustre d’Istanbul, qui en compte environ 500, est Sultan Ahmet avec ses six minarets. La place Sultan Ahmet qui comprend la fontaine en dehors de la mosquée est le lieu de prédilection des touristes. Süleymaniye, chefd’oeuvre de l’architecte Sinan, est une autre mosquée d’Istanbul qu’il convient de citer. Ancienne basilique dont la construction commença au 4ème siècle sous le règne de l’empereur Constantin, le mu sée SainteSophie est l’un des chefsd’oeuvre de la pério de byzantine que compte la ville. Avec une hauteur de 55 mètres et une largeur de 31, la taille de sa coupole la classe en 4ème place derrière les cathédrales de SaintPierre à Rome, de SaintPaul à Londres et de Duomo à Milan. Toutefois, SainteSophie est bien plus ancienne que les précédentes. Le musée de Carie et le réservoir Yerabatan, édifié par les Byzantins au 6ème siècle pour répondre aux besoins en eau de la ville et comprenant 336 colonnes, sont les autres monuments historiques de la ville.
Les différents musées archéologiques d’Istanbul, le musée Atatürk, le musée Sadberk Hanım, le musée de la Mosaïque, le musée de l’Industrie, le musée de la mer et le musée des Juifs turcs, ainsi que la tour de Léandre, la tour de Galata et les forteresses de la Roumélie et de l’Anatolie sont les autres musées et monuments de la ville. Le Grand Bazar, qui date du 15ème siècle, est un des lieux de prédilection des touristes qui viennent à Istanbul. Les quelques 4 000 boutiques qu’il compte vendent des bijoux, des antiquités, des tapis, des souvenirs en argent et en cuivre, des vêtements en cuir et en daim, ainsi que des gravures sur bois incrustées de nacre. Par ailleurs, il est possible de trouver les épices les plus variées au Bazar égyptien, bâti au 17ème siècle sur les instructions de la sultane Hatice. Istanbul est également un marché très moderne, avec les centres commerciaux tels que Carousel, Ataköy Galleria, Akmerkez, Capitol, CarrefourSA, Profilo, Kule et Kule Çarşı, Kanyon, Istinye Park, Ikea et Cevahir, mais également les rues marchandes Istiklal, Rumeli et Bagdad. Istanbul est d’autre part l’un des principaux centres culturels du monde avec ses différents festivals de cinéma et de musique, ses théâtres, ses opéras, ses ballets et ses concerts, ainsi que les symposiums, les conférences et les concours internationaux. Organisé chaque année en juin et juillet, le « Festival International de Culture et d’Art » accueille des artistes illustres venus des quatre coins du monde. En outre, Istanbul accueille très fréquemment des rencontres sportives. Kilyos et Şile sont des villages de vacances dans la région d’Istanbul, connus pour la beauté de leurs plages. Quant à Polonezköy, appelé ainsi en raison des réfugiés polonais qui s’y étaient installés au 19ème siècle, c’est une aire de repos idéale entourée de forêts. La forêt de Belgrade, qui est un parc national, constitue les poumons de la métropole. Il faut y visiter l’arboretum Atatürk et les aqueducs datant de la période ottomane. Enfin, on trouve de larges terrains de golf à Silivri et Kemer.
Les évolutions culturelles : Les ministres de la culture des pays européens se réunissent le 13 novembre 2007 à Bruxelles et approuvent officiellement la candidature d’Istanbul comme capitale culturelle de l’Europe pour 2010. Istanbul, qui a choisi pour thème « Ville des quatre éléments », est désignée en même temps que la ville d’Essen en Allemagne et Pecs en Hongrie. Istanbul, Safranbolu, Boğazköy, le Mont Nemrut, Xanthos Letoon, la grande mosquée et l’hôpital de Divriği et la ville antique de Troie figurent sur la liste du patrimoine mondial, alors que Pamukkale et Göreme en Cappadoce sont inscrits sur la liste du patrimoine culturel et naturel.
Kocaeli Sakarya et le tombeau d’Hannibal : Kocaeli, ville industrielle, est entourée de vergers et de cultures maraîchères. Le centre ville, connu sous le nom de « Nicomédie » à l’époque romaine, compte de nombreux monuments historiques datant de la période ottomane. Une des communes proches de la ville, Hereke, est célèbre pour ses tapis. Quant à Gebze, sur les rives Nord de la mer de Marmara, elle possède une grande richesse historique, dont le tombeau de l’illustre commandant carthaginois Hannibal. Avec ses vastes plaines fertiles propices à l’agriculture, Sakarya est également un centre industriel.
Thrace, paradis des champs de tournesol et des vignobles : Les terres fertiles de la Thrace, les territoires européens de la Turquie, sont en général plantées de tournesol et de vigne. Une personne qui vient d’Europe et qui pénètre à Edirne, porte occidentale de la Turquie, rencontre d’abord la mosquée Selimiye, un des chefsd’oeuvre de l’architecture turque. Les luttes traditionnelles de Kırkpınar sont organisées chaque été dans le bois appelé Sarayiçi, à Edirne. Situé à l’Ouest de la Thrace, Tekirdağ possède de vastes plages et de beaux exemples d’architecture ottomane. Il est connu pour ses vignobles et ses fêtes vinicoles. Avec ses richesses naturelles et historiques, Kırklareli est le plus grand département sur les territoires européens de la Turquie. Les communes d’Igneada et de Kıyıköy, sur les rives de la mer Noire, sont réputées pour leurs plages de sable fin.
Marmara du Sud : Au Sud de la mer de Marmara, on trouve le département de Çanakkale qui possède des territoires aussi bien en Asie qu’en Europe, reliés par le détroit du même nom. Les forteresses de Çimenlik et de Kilitbahir, qui datent du 15ème siècle, contribuent à la beauté du détroit des Dardanelles. A la pointe méridionale du parc national, « Le monument aux martyrs de Çanakkale », haut de 42 m., est érigé à la mémoire des 80 000 environs soldats qui sont morts sur le front des Dardanelles au cours de la Première Guerre Mondiale. Le parc abrite également des monuments à la mémoire des soldats britanniques et français. Preuve immortelle de l’humanisme, le monument Anzac, qui comporte également le discours d’Atatürk sur les batailles des Dardanelles, se dresse dans la baie du même nom, sur les côtes d’Arıburnu, et commémore le débarquement des soldats anzacs, venus participer à la bataille des Dardanelles. Çanakkale est entouré de villes historiques. A 30 km au SudOuest, se trouve Troie, où se déroulèrent les guerres troyennes, évoquées dans l’Iliade par le poète anatolien Homère, et qui est connue pour son cheval de bois. Au Sud de Troie, on trouve successivement les villes antiques de Néandrie, d’Alexandrie, de Troas et de Chryse, ainsi que Behramkale l’antique Assos réputée pour être le lieu de vacances des intellectuels. A 248 m. audessus du niveau de la mer, le temple d’Athéna, érigé au 6ème siècle av. J.C., se dresse sur l’acropole d’Assos. Balıkesir, un des principaux départements de la région de Marmara, est entouré de la mer de Marmara au Nord, et de la mer Egée à l’Ouest. Bandırma, qui est situé sur les rives de la mer de Marmara du département de Balikesir, est le plus important port de la région après Istanbul. Au NordOuest du lac de Manyas, situé au Sud de Bandırma, se trouve le « Paradis des Oiseaux », parc national qui accueille chaque année trois millions de volatiles, répartis en 239 espèces. Les rives égéennes du département de Balıkesir se limitent au golfe d’Edremit, riche de son patrimoine naturel et historique, et dont les côtes sont couvertes d’oliveraies. Selon la mythologie, le premier concours de beauté du monde se déroula sur le Mont Kaz (Ida) au nord d’Edremit, où vécut Paris, le fils du roi de Troie. La région abrite de nos jours un parc national.
Akçay, Altınoluk, Ören et Ayvalık sont situés autour du golfe. Leurs vastes plages en font des lieux de vacances privilégiés. Les îles de Çamlık et d’Alibey (Cunda) sont connues, chez les gourmets, pour leurs restaurants proposant des menus d’une grande richesse à base de fruits de mer, en dehors de leurs beautés naturelles.
Bilecik, situé sur les terres irriguées par le fleuve Sakarya, est un centre important dans l’histoire ottomane. En effet, l’Empire ottoman y est fondé en 1299. A 30 km à l’Est de la ville, Bursa, « ville divine » dans un écrin vert : Fondée sur les flancs du Mont Uludağ et littéralement submergée par la végétation, Bursa, la 4ème plus grande ville de Turquie du point de vue de sa population, est qualifiée de Bursa a été distinguée par l’UNESCO parmi les villes euro péennes pour la conservation de son environnement. La nature, l’histoire, la végétation et l’architecture s’intègrent dans une magnifque atmosphère d’harmonie. Réputée pour sa soie, ses servietteséponges et ses installations thermales, Bursa est en outre une grande ville industrielle, où l’automobile et le textile sont particulièrement développés. Dans le Sud de la métropole, où se concentrent les oeuvres datant de la période ottomane, se trouve le parc national d’Uludağ, dont les installations modernes sont idéales pour les sports d’hiver. Par ailleurs, Çekirge, qui est le plus ancien quartier de Bursa, en est également le centre thermal. Important centre urbain à l’époque des Romains et des Byzantins, Iznik le demeure sous les Ottomans. Les plus belles faïences du monde y étaient produites par les artisans ottomans.
Région de la mer Noire
La région de la mer Noire, qui s’étend de l’Est de la plaine d’Adapazari à la frontière géorgienne, tient son nom de la mer dont elle est voisine. Sa superficie est de 116 169 km², soit 14,81 % des territoires nationaux. C’est la région où les différences de fuseaux horaires sont les plus grandes. Selon les résultats de l’ADNKS de 2008, elle compte 7 482 491 habitants dont 4 190 755 vivent dans les centres urbains et 3 291 736 dans les zones rurales.
Les principales installations industrielles de la région sont les aciéries Karabük et Ereğli, la centrale thermique de Çatalağzı, les exploitations houillères de Zonguldak, l’usine de production de cuivre de Murgul, ainsi que les raffineries de sucre, les papeteries, et les usines d’acide sulfurique, d’huile végétale, de thé, de traitement de noisettes, de farine de poissons et de cigarettes. Bolu : Bolu est une charmante ville de la région occidentale de la mer Noire avec de hautes montagnes, des forêts denses, des lacs et des cours d’eau.
Les terres irriguées, les vastes pâturages et les forêts touffues de la ville assurent le développement de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation forestière. La flore de la région de Bolu est très riche. Plus de la moitié des 7 000 espèces de plantes qui poussent en Turquie s’y trouvent. A 34 km au SudOuest de Bolu, se trouve le lac Abant qui est situé à 1 325 m. audessus du niveau de la mer. Abant est un centre touristique à part entière. L’eau limpide de son lac et le parfum de pin de ses forêts attirent des dizaines de milliers de personnes en été. En hiver, c’est une station de ski idéale. Les communes de Mudurnu et de Göynük, au SudOuest de Bolu, sont parmi les plus importants centres de l’histoire culturelle turque. Le tombeau d’Akşemsettin, chefd’oeuvre architectural de la période ottomane, est situé à Göynük. Quant à la commune de Mengen, elle est réputée pour sa cuisine et ses cuisiniers.
Bassin houiller de Turquie : A Zonguldak, le centre houiller de Turquie, la vie économique repose sur l’exploitation des mines de charbon et l’industrie. La commune de Devrek au SudEst de la ville est connue pour ses cannes finement sculptées. La localité d’Ereğli à l’Ouest de Zonguldak est un port industriel. A l’Est d’Ereğli qui compte d’importantes installations métallurgiques, se trouve la grotte dite la Bouche de l’Enfer où, selon la mythologie, Hercule aurait tué Cerbère, le chien à trois têtes gardien des Enfers. A l’Est de Zonguldak, Bartın est une ville de la région occidentale de la mer Noire, fameuse pour ses anciennes maisons en bois et ses beautés naturelles. Au Sud de la ville, on trouve Karabük, un centre industriel, et Safranbolu dont le nom évoque un musée à ciel ouvert avec ses maisons historiques. L’économie de Kastamonu repose en grande partie sur l’agriculture. Ses nombreuses sources d’eau thermale sont connues pour leurs vertus thérapeutiques. La ville est un paradis terrestre avec sa bande côtière de 170 km, ses chaînes de montagnes Küre, ses forêts, son canyon Valla mondialement renommé, ses pâturages et ses sources montagnardes aux vertus curatives. Les tombes rupestres Evkaya, du 7ème siècle av. J.C., la forteresse de Kastamonu construite au 12ème siècle par les Byzantins sur un promontoire rocheux, le musée de Kastamonu, situé dans un bâtiment historique, la mosquée Ibni Neccar de la période du beylicat des Çandaroğulları et la statue de bronze d’Atatürk qui symbolise la réforme de la tenue vestimentaire et du chapeau dans l’avenue de la République, sont les importants monuments historiques et artistiques de la ville. Sinop s’étend sur une péninsule s’allongeant dans la mer. Les précipitations régulières et abondantes contribuent à la richesse de sa couverture végétale et expliquent également la prospérité des exploitations forestières. La ville, qui tient son nom de la reine amazone Sinope, est fondée par les colons originaires de Milet. L’illustre philosophe Diogène, particulièrement connu pour avoir déclaré « Ôtetoi de mon soleil, je ne demande rien de plus ! » vécut à Sinop au 4ème siècle av. J.C.. Située à la frontière entre la mer Noire occidentale et la région de Marmara, Düzce est une des rares villes où la diversité culturelle se retrouve avec les valeurs historiques et les beautés naturelles. Son histoire remonte à l’époque hittite entre 1390 et 800 av. J.C.. Grâce à ses plateaux, ses lacs, ses cours d’eau, ses forêts et son littoral, Düzce permet de s’adonner à toutes les formes de tourisme et de sports de plein air. L’histoire de la ville d’Amasya remonte jusqu’aux Hittites. Elle acquiert une grande importance, en particulier sous les Ottomans, époque à laquelle elle est l’un des cinq grands centres culturels anatoliens. Les princes héritiers ottomans y sont formés, ainsi que de nombreux savants des 15ème et 16ème siècles. Les sultans Murat II et Selim 1er sont nés dans cette ville. Amasya est considéré par les touristes européens comme l’ « Oxford anatolien ». Par ailleurs, c’est également un haut lieu de la guerre de libération turque. En effet, Mustafa Kemal, qui débarque à Samsun le 19 mai 1919, s’y rend le 12 juin 1919. Situé à l’Est d’Amasya, Tokat est riche de toutes les beautés naturelles de la région de la mer Noire ; il en est de même de son patrimoine historique et culturel. La ville abrite de nombreux vestiges des périodes romaine, seldjoukide et ottomane. Les tombes seldjoukides, le pont de Hıdırlık, la tour d’horloge, les mosquées telles que la Grande mosquée et Ali Pacha, les medersas dont Gökmedrese et les hammams contribuent à sa splendeur et à sa richesse. Les artisanats du cuivre et du cuir, le tissage et l’impression sur tissu appelé « yazma » y sont très développés. Ces carrés de tissu en coton imprimé dont les femmes se servent pour se couvrir la tête ont fait la réputation de Tokat. Les plaines de Niksar et d’Erbaa irriguées par le fleuve Yeşilırmak et ses affluents sont les greniers à fruits et à légumes de la région. Située à 24 km de Tokat, la grotte de Ballica présente des formations naturelles exceptionnelles. Giresun, où le vert et le bleu s’embrassent et se fondent, est la contrée des légendes qui comprend également l’unique île de la mer Noire orientale. L’histoire de la ville remonte au 8ème siècle av. J.C., époque à laquelle elle fut fondée par les habitants de Milet comme un port. Son nom antique est « Kerasus », qui signifie cerise et dont la ville, connue pour être la patrie de ce fruit, prend son nom. Toutefois, c’est le noisetier qui est la plus importante source de revenus dans la région. Samsun est une importante ville portuaire de la région orientale de la mer Noire. En plus de ses beautés naturelles, c’est également une ville industrielle. Elle occupe une place très importante dans l’histoire de la République. C’est là qu’Atatürk pénètre dans les territoires anatoliens pour entamer la guerre de libération nationale. La statue équestre d’Atatürk est le monument le plus spectaculaire de la ville. Le musée et la bibliothèque Atatürk relatent en détail la lutte nationale. Ordu est une ville typique de la mer Noire avec ses noisetteries verdoyantes qui s’étendent à perte de vue. Au Sud de la ville, on trouve les plateaux de Çambaşı à 1 250 m. d’altitude et de Keyfalan à 2 000 m.
Ville portuaire historique : Trabzon est un port important du littoral de la mer Noire. La métropole est le point de départ de la route de transit vers l’Iran; elle est aussi reliée aux ports des autres pays riverains de la mer Noire. La ville est fondée au 8ème siècle av. J.C. par les colons de Milet. La plupart de ses monuments architecturaux datent des périodes byzantine, commogène et ottomane. Les maisons historiques situées dans les rues étroites, le monastère des femmes de la période commogène et la tour d’Irène sont les lieux qui méritent d’être visités. Situé au Sud de Trabzon, dans les environs de Maçka, le parc naturel d’Altindere abrite le magnifique monastère de Sumela, construit sur la façade d’un ravin à 270 m. d’altitude. Trabzon est environnée de splendides pâturages, tels qu’Erikbeli, Hıdırnebi, Şolma, Kirazlı et Kadırga. Au Sud de Hamsiköy, commune réputée pour sa cuisine, se trouve Zigana, le plus long tunnel routier de Turquie. Par ailleurs, le bazar des orfèvres est très réputé. Il est possible d’y trouver les bracelets en or et en argent de Trabzon, une spécialité de la ville qui ressemble à de l’osier tissé.
Ville sur les coteaux verdoyants : Parmi les départements les plus verdoyants, Rize se classe largement en première place. L’agriculture y occupe la première place dans l’économie départementale. Rize évoque immédiatement le thé qui est le symbole de la ville. Au Sud, le parc national des Montagnes du Kaçkar constitue un véritable paradis avec ses splendeurs naturelles dont la végétation et les papillons.
GümüşhaneBayburt et Dede Korkut : Située dans les parties intérieures de la région orientale de la mer Noire, la ville de Gümüşhane tient son nom des réserves d’argent environnantes. Soliman le Magnifique assure le développement de la ville en y ordonnant la construction d’une mosquée et de cinquante maisons et la baptise Gümüşhane. L’église et le monastère SaintGeorge, érigés au 14ème siècle par Alexis Commagène et la vallée de Kelkit, dans laquelle coule le torrent du même nom, comptent parmi les plus beaux endroits de la ville. L’histoire connue de Bayburt, située au bord du fleuve Çoruh, remonte jusqu’au 3ème millénaire av. J.C.. Sur la route de la soie, la ville est citée dans les ouvrages de plusieurs voyageurs, notamment Marco Polo et Evliya Çelebi. Le tombeau de Dede Korkut, sage turc originaire d’Asie centrale venu s’installer en Anatolie, se trouve à Bayburt. Artvin, réputé pour ses hauts plateaux : Situé à la frontière caucasienne de la Turquie, le département d’Artvin possède les plus beaux plateaux du pays. Avec l’arrivée de l’été, les habitants de la région, qui s’adonnent à l’élevage, se préparent à la transhumance. Le départ pour les pâturages s’inscrit dans la tradition ancestrale et se déroule dans une atmosphère de fête. Le fleuve Çoruh, qui divise la ville en deux, permet de s’adonner aux sports nautiques tels que le rafting et le canoë.
Région Egéenne
La région égéenne, qui forme la contrée occidentale de la péninsule et qui tient son nom de la mer Egée dont elle est voisine, s’étend sur une superficie de 90 251 km², soit 11,50 % des territoires nationaux. Selon les résultats de l’ADNKS de 2008, la région compte 9 384 848 habitants, dont 6 720 948 vivent dans les zones urbaines et 2 663 900 dans les zones rurales.a première ville planifiée de l’histoire, Milet, la cité du célèbre mathématicien Thalès, Didim avec son magnifique temple Apollon, Héraclée et Aphrodisias. Les statues en marbre d’Aphrodisias, la ville antique la plus splendide d’Egée, sont mondialement connues. Le temple d’Aphrodite, l’odéon, les bains d’Hadrien, le stade, l’agora, le théâtre et les bains théâtraux sont quelques-uns des monuments de la cité. Bodrum est un important centre de yachting où domine l’ar-chitecture blanche de la Méditerranée sur les rives égéen-nes, au Sud de la presqu’île du même nom. Le modèle de la goulette, présent de Bodrum au yachting méditerranéen désormais recherché dans tous les pays de la Méditerranée, est né dans cette ville. Plus avant dans la mer Egée, Datça est la presqu’île de Turquie la plus étroite et la plus longue. A sa pointe, se trouve la ville antique de Knidos, centre artistique et culturel de l’antiquité. Marmaris, réputée pour ses plages, ses promenades, ses cafés, ses restaurants et ses bars, Fethiye, connue pour ses beautés naturelles, et Köyceğiz avec son lac adapté aux sports nautiques dont le ski et le bateau à pédales, sont les sites touristiques de renommée mondiale du département de Muğla. Sur le plan industriel, la région égéenne se classe en 2ème position après celle de Marmara. A Izmir, se concentrent les industries du textile, de l’agroalimentaire et de l’automobile, ainsi que la fabrication de machines, de pièces détachées et autres. L’huile est produite essentiellement dans la région d’Ayvalık et d’Edremit. Uşak et Afyon possèdent des raffineries de sucre, alors que Kütahya comprend à la fois des raffineries de sucre et des usines d’azote. La fabrication de tissus en coton est répandue à Izmir, Uşak, Aydın, Nazilli, et en particulier à Denizli, qui est le plus important centre de production et d’exportations de textile de la région. La confection de tapis est davantage développée à Uşak, Kula, Gördes, Simav et Demirci, dans le centre Ouest de l’Anatolie. Afyon est connue pour son marbre. Le marais salant de Çamaltı dans le golfe d’Izmir est le plus important centre de production de sel de Turquie. Avec les centrales thermiques de Soma, Tunçbilek, Yatağan, et les centrales hydroélectriques de Kemer et de Demirköprü, la région contribue grandement à la production électrique du pays. Une grande raffinerie de pétrole est située à Aliağa, dans les environs d’Izmir. Hérodote, le fameux historien né à Bodrum, disait de la région égéenne qu’elle « possédait le plus beau ciel et le meilleur climat du monde ».
Izmir, la perle de l’Egée : La « Belle Izmir », lieu de naissance du poète Homère, est un important centre touristique, artistique, culturel, commercial et industriel. Fondé au 3ème millénaire av. J.C., Bayraklı est le premier centre urbain d’Izmir. La ville passe sous l’influence hittite dans les années 1500 av. J.C.. Au 4ème siècle avant notre ère, Alexandre le Grand y fait bâtir Kadifekale, forteres se qui existe encore de nos jours, et fait reconstruire la ville au pied de la citadelle. La ville acquiert de l’importance sous l’Empire romain, importance qu’elle garde sous les Byzantins et les Ottomans. Izmir, qui est la 3ème métropole de Turquie du point de vue démographique, accueille chaque année le Salon international du même nom. Çeşme est le plus beau lieu de villégiature d’Izmir et le plus populaire de Turquie. L’imposante forteresse de Çeşme est construite au 16ème siècle par les Ottomans. Le caravansérail du sultan Soliman le Magnifique, situé près de la citadelle et aménagé en hôtel après sa restauration, date de la même époque. Situé près de Çeşme, Ilıca est un grand centre thermal. On trouve des sources d’eau chaude, à l’intérieur de la mer, phénomène unique au monde. On dénombre 250 sources d’eau chaude pour la seule baie d’Ilıca. Au Sud de la presqu’île de Çeşme, Sığacık est un important centre de yachting, entouré de baies plus belles les unes que les autres. Dans cette région, il est possible de voir d’une part la ville antique de Théos, consacrée à Dionysos, le dieu du vin, et Claros, où se trouve un temple d’Apollon. Au Nord d’Izmir, Foça, un important centre commercial du monde antique, est un autre centre très prisé de villégiature. Navigateurs émérites, les habitants de Foça ont fondé dans le passé de nombreuses colonies marchandes dans diverses régions de la Méditerranée. Commune d’Izmir, Bergame est une bourgade fameuse non seulement en Turquie, mais également dans le monde entier. Important centre culturel, artistique et médical dans l’antiquité, elle abrite l’Asclépion, le plus ancien et le plus grand hôpital de l’histoire. A l’entrée de l’hôpital dédié à Asclépias, dieu de la médecine, on remarque des reliefs représentant des serpents, symbole du dieu, devenu par la suite symbole de la médecine. L’illustre médecin de Bergame, Galen a exercé dans cet hôpital. Les plus importants monuments architecturaux de la ville se trouvent dans l’acropole. C’est là que se situent la bibliothèque fière de ses 200 000 manuscrits, les temples d’Athéna et de Trajan, le théâtre le plus en pente du monde, et enfin la base de l’autel de Zeus, classé parmi les merveilles artistiques du monde. (On peut admirer l’autel proprement dit au musée de Musée de Bergame à Berlin).
Région égéenne continentale : Denizli, la seconde ville de la région après Izmir, est située dans la partie intérieure de la région. Enregistrant un développement fulgurant dans le textile, la ville et ses environs comptent 40 000 métiers à tisser. Denizli est indissociable de Pamukkale, dont le paysage exceptionnel et les eaux thermales ont attiré de nombreuses cultures depuis Rome. Dans les environs de Denizli, on trouve plusieurs cités antiques dont Laodicée et Colosses. Parmi les communes de Denizli, Güney est fameuse pour ses vins et ses cascades, Buldan pour ses métiers à tisser et Çal pour ses vignobles. Manisa évoque immanquablement « le festival de mesir », dont les origines sont très anciennes. Il se déroule chaque année au mois de mars. A cette occasion, les organisateurs distribuent à la population devant la mosquée Sultan « la pâte de mesir » confectionnée à base de diverses épices et réputée pour avoir guéri la Sultane Ayşe Hafsa, la mère de Soliman le Magnifique. La plus admirable ville antique de Manisa est Sarde. Capitale du royaume de Lydie, elle est située au point de départ de la célèbre « route du roi » qui mène jusqu’en Orient. Sarde est l’un des principaux centres marchands de l’histoire. La monnaie est utilisée pour la première fois dans cette ville. Le temple d’Artémis et le gymnase restauré du 3ème siècle après J.C. sont les monuments les plus visités. Kütahya semble former un ensemble homogène avec les monuments d’architecture ottomane. Elle est surtout réputée pour ses faïences. La maison où a habité Lajos Kossuth, héros populaire hongrois du 19ème siècle, est aujourd’hui aménagée en msée. Connue pour ses tapis, Uşak comprend plusieurs villes antiques et chefsd’oeuvre historiques. Les trésors de Crésus, mondialement connus, sont exposés dans le musée archéologique de la ville. Afyonkarahisar est fondée au pied d’une colline surmontée d’une forteresse. Les pièces historiques col lectées dans les environs sont exposées au musée de la ville, dont la plus importante section est composée d’oeuvres phrygiennes. Au Nord de la ville, se trouvent les temples phrygiens à ciel ouvert d’Aslankaya, d’Aslantaş, de Maltaş et de Yılantaş, dont les dimensions sont monumentales.
Fameuses villes de l’antiquité : Deux des sept merveilles du monde antique se trouvent dans la région méridionale de l’Egée. Ce sont le temple d’Artémis à Ephèse, sur la route de Selçuk, et le Mausolée du roi de Carie, Mausolée, bâti au 4ème siècle av. J.C. à Bodrum. Il en subsiste aujourd’hui uniquement les fondations. Le musée archéologique d’Ephèse à Selçuk, la basilique SaintJean, la forteresse, la mosquée Isa Bey et la Grande mosquée sont les autres sites qui suscitent l’intérêt des touristes. Située sur le littoral égéen, Aydın est entourée de villes antiques dont Tralles, Alinda, Alabanda, Nysa, Magnésie, Priène, a première ville planifiée de l’histoire, Milet, la cité du célèbre mathématicien Thalès, Didim avec son magnifique temple Apollon, Héraclée et Aphrodisias. Les statues en marbre d’Aphrodisias, la ville antique la plus splendide d’Egée, sont mondialement connues. Le temple d’Aphrodite, l’odéon, les bains d’Hadrien, le stade, l’agora, le théâtre et les bains théâtraux sont quelquesuns des monuments de la cité. Bodrum est un important centre de yachting où domine l’architecture blanche de la Méditerranée sur les rives égéennes, au Sud de la presqu’île du même nom. Le modèle de la goulette, présent de Bodrum au yachting méditerranéen désormais recherché dans tous les pays de la Méditerranée, est né dans cette ville. Plus avant dans la mer Egée, Datça est la presqu’île de Turquie la plus étroite et la plus longue. A sa pointe, se trouve la ville antique de Knidos, centre artistique et culturel de l’antiquité. Marmaris, réputée pour ses plages, ses promenades, ses cafés, ses restaurants et ses bars, Fethiye, connue pour ses beautés naturelles, et Köyceğiz avec son lac adapté aux sports nautiques dont le ski et le bateau à pédales, sont les sites touristiques de renommée mondiale du département de Muğla.
Région Méditerranéenne
La région méditerranéenne, qui s’étend de Köyceğiz à la pointe de Basit, tout au long de la Méditerranée dans le Sud de l’Anatolie, occupe une superficie de 90 348 km², soit 11,54 % des territoires nationaux. Selon les résultats de l’ADNKS de 2008, la population de la région compte 9 050 691 habitants dont 6 291 842 vivent dans les centres urbains et 2 758 849 dans les zones rurales. Çukurova, qui est un des principaux centres industriels de Turquie, est une partie de la région qui s’industrialise rapidement. Les principales installations industrielles de la région méditerranéenne sont les usines de superphosphate et de sidérurgie d’Iskenderun et les usines de ferrochrome d’Antalya, outre les différents secteurs d’activités situés à Adana (principalement le textile). Antalya, « paradis terrestre » : Avec ses beautés naturelles et ses richesses culturelles et historiques, Antalya est une des plus importantes villes touristiques de la Turquie et du monde. Elle occupe une place prépondérante dans le tourisme national et accueille chaque année d’innombrables touristes par voie de terre, de mer et d’air. Pendant la saison touristique, plus de 500 avions atterrissent en moyenne par jour sur l’aéroport d’Antalya. L’évolution historique de la région se poursuit de 50 000 av. J.C. jusqu’à nos jours. On pense que la ville a été fondée par Attale II, roi de Pergame, au 2ème siècle av. J.C.. Les plages de Lara à l’Est et de Konyaaltı à l’Ouest sont les endroits rêvés pour nager. Les cascades de Manavgat, du Haut et du Bas Düden, Kurşunlu, Kekova, le paradis du yachting, Saklıkent, centre de sports d’hiver, ainsi que le parc national du Mont Güllük, la ville antique de Termessos et la grotte Karain, occupée dès l’âge de la pierre polie sont quelquesuns des sites intéressants situés à proximité d’Antalya. Kemer, un des plus beaux centres de vacances de la Méditerranée, est situé à l’Ouest du littoral d’Antalya. Le carnaval de Kemer organisé chaque année au mois d’avril apporte une note originale à la région.
Située au Sud de Kemer et environnée de forêts et de baies naturelles plus belles les unes que les autres, Faselis est une ville portuaire antique. Au Sud de Faselis, se trouve la ville historique d’Olympe dont les ruines sont entourées de forêts de lauriers. Au Nord d’Olympe, se trouve un lieu sacré appelé Çıralı à 300 mètres d’altitude. Le gaz qui s’échappe des fissures rocheuses s’enflamme au contact de l’oxygène contenu dans l’atmosphère. Selon la mythologie, la flamme, qui brûle sans arrêt, sort de la gueule du monstre terrassé par le héros lycien, Bellérophon. Finike est un autre lieu de villégiature plus réputé pour ses orangeraies. A l’Ouest de Finike, se trouve Demre, de son nom historique « Myra » où le Père Noël, héros sympathique des enfants du monde, aurait vécu et serait décédé. L’église érigée sur l’emplacement de sa tombe est aménagée en musée du Père Noël. Demre accueille chaque année un festival qui célèbre ce personnage. Situé sur le littoral méridional d’Antalya, Kalkan est également un centre de vacances réputé. Sa marina est le lieu d’ancrage des navires de croisière bleue qui sillonnent la région. Dans les environs de Kalkan, se trouvent Patara, la plage la plus longue d’Europe, Xanthos, la capitale historique de la Lycie et Letoon, son centre sacré. Les villes antiques telles que Pinara et Tlos se situent plus au Nord.
Région de Pamphylie et Aspendos : L’Est d’Antalya est connu historiquement sous le nom de la Pamphylie. Située à 18 km à l’Est d’Antalya, la ville antique de Pergé, est fondée par les Hittites. Toutefois, les vestiges datent pour la plupart de la période romaine. Les côtes de Belek, à 40 km d’Antalya sont parsemées d’installations grandes et modernes destinées aux estivants. A Belek, ville productrice de pignons de pin, se trouvent de larges terrains de golf, répondant aux normes internationales. La ville antique d’Aspendos, qui fut la principale métropole de la Pamphylie dans l’antiquité, est située à 50 km d’Antalya. Son plus important monument architectural est le théâtre, bâti au 2ème siècle après J.C. par l’architecte Zénon; c’est la construction antique la mieux préservée d’Anatolie. Aspendos est en outre un centre d’orfèvrerie très réputé. Side est l’une des plus importantes villes historiques de Turquie. Elle se trouve à 80 km à l’est d’Antalya sur une petite péninsule. Elle compte un théâtre qui peut accueillir 25 000 spectateurs et qui est le plus grand de la région. Les bains romains ont été restaurés et aménagés en musée. Le temple d’Apollon, l’agora, les nymphées, les murailles et les vestiges du port sont parmi les lieux les plus visités de la ville. Quant à la commune de Manavgat, elle est réputée pour ses cascades. Il est indiqué que la formation des cascades situées à 3 km au Nord de la ville est un pur hasard naturel et qu’elles sont vieilles de 235 ans. L’emplacement actuel des cascades était autrefois une grotte. On pense que le fleuve Manavgat a changé de lit à la suite d’un tremblement de terre, entraînant la formation des cascades actuelles. Alanya possède de très belles plages. Elle est la ville estivale la plus urbanisée du pays. La métropole moderne s’étend tout au long des côtes orientale et occidentale. La ville antique se situe sur un isthme plongeant dans le flanc de la Méditerranée en plein centre ville. Alanya était la capitale d’hiver de l’Etat seldjoukide. On y trouve donc de nombreux monuments datant de cette époque dont les plus illustres sont la forteresse et Kızılkule, littéralement « Tour rouge ». Par ailleurs, la grotte de Damlataş, qui abrite des stalagmites et des stalactites, est un autre lieu qu’il faut absolument visiter.
Région des lacs : Les principaux lacs de la région méditerranéenne se regroupent à l’ouest, dans la « région des lacs ». Isparta est située au coeur de cette contrée, et connu dans le monde entier pour ses magnifiques roseraies, son essence de rose et ses tapis. Au Nord d’Eğirdir, le plus beau lac du pays, se trouve la ville antique de Pisidie. Le temple d’Apollon, les bains, la basilique SaintPaul, le théâtre et les aqueducs sont les principaux monuments de la ville antique. Il faut passer par les jardins de roses pour atteindre le lac du cratère Gölcük, situé au SudOuest de la ville. On trouve 14 lacs dans les environs de Burdur. Les lieux les plus visités de la ville sont la grotte d’Insuyu, qui mesure 597 m. de long et comprend 9 lacs, le lac de Salda, rehaussé par ses plages de sable fin et ses beautés naturelles, les villes antiques de Cibyra et de Sagalassos, ainsi que les tumulus de Kuruçay et de Hacılar. Grande ville du pays du coton : Adana est la plus grande ville de la région méditerranéenne. Ce département est le principal producteur de coton, de riz, de sésame et de cacahuète de Turquie. Relativement développé sur le plan économique, il est également un grand centre industriel. Le plus important monument de la ville est le pont de pierre qui enjambe le fleuve Seyhan, construit sous l’empereur Hadrien. Il est possible de voir des exemples incomparables de la mosaïque romaine dans les villes antiques de Misis et d’Anavarza. Pays où la nature et l’histoire se fondent : Ses boulevards côtiers plantés de palmiers, ses parcs agréables, ses beaux hôtels, ses centres d’affaires et sa zone franche font de Mersin, une des villes les plus modernes de la région méditerranéenne. La Grande mosquée de Tarsus (1er siècle après J.C.), le Puits de SaintPaul, natif de la ville, la porte de Cléopâtre et les cascades de Tarsus sont les sites historiques les plus intéressants de cette ville. Sur la bande côtière MersinSilifke, se trouvent les villes antiques telles que Pompeipolis (Viranşehir), Canyteelis (Kanlıdivane) et Corycos (Kız Kulesi). Sur sa petite île à 200 m. aux larges des côtes, la vue que présente cette dernière est exceptionnelle. Au NordOuest de la tour, les grottes du Paradis et de l’Enfer sont des formations dues aux dépressions du terrain, de même que la grotte de Narlıkuyu, rehaussée de stalactites et de stalagmites. Méditerranée orientale : Situé à l’Est de la région méditerranéenne, Hatay présente une grande valeur touristique, non seulement grâce à ses richesses historiques, mais également aux splendeurs naturelles qui l’entourent.
Fondée en l’an 307 av. J.C. par Antigone, un des commandants d’Alexandre le Grand, la ville devient un important centre marchand, scientifique et religieux sous le règne de Rome et de Byzance. Iskenderun est la plus grande commune de Hatay. C’est en outre un important port industriel et commercial où se trouve la plus longue promenade littorale de Turquie. Uluçınar, à 34 km au sud de la ville, est un lieu de villégiature réputé pour ses plages (Arsuz). Les alentours de Kahramanmaraş, qui est d’une grande richesse historique, sont plantés de forêts. L’artisanat du cuivre, du laiton et du bois sculpté et incrusté de nacre sont très développés. Les bijoux en or et en argent de la ville sont également très réputés. Confectionnée à Dibek, la glace battue de Maraş est une des plus grandes spécialités de la ville.
Région de l’Anatolie Centrale
La région de l’Anatolie centrale, qui occupe 24,04 % des territoires nationaux avec sa superficie de 188 586 km², est la plus grande région du pays. D’après les résultats de l’ADNKS de 2008, sa population est de 11 459 292 habitants, dont 9 297 022 citadins et 2 162 270 ruraux. Les petites et moyennes entreprises sont plus communes en Anatolie centrale. La manufacture de tapis est concentrée dans les proximités de Kayseri, Sivas et Konya. Les principales installations industrielles de la région sont regroupées dans les départements tels qu’Ankara, Eskişehir, Kayseri, Sivas, Konya, Kırıkkale et Çorum.
Ankara, la capitale : C’est la seconde plus grande ville de Turquie à partir de laquelle est dirigée la guerre de libération. Ankara a été planifiée de manière moderne et s’est développée en très peu de temps. Selon les sources historiques, Ankara a été fondé par les Celtes. Ces derniers sont arrivés en Anatolie au 3ème siècle av. J.C., venus d’Europe par les Balkans et les détroits. Ils ont fondé l’Etat galate, dont la première capitale connue est Ankara, laquelle a connu successivement la domination romaine, byzantine, seldjoukide et ottomane. Le Mausolée d’Atatürk, appelé Anıtkabir en turc, est l’édifice le plus imposant de la ville. La dépouille d’Atatürk, qui reposait au musée ethnographique dans une sépulture provisoire, y est transférée le 10 novembre 1953 dans le cadre d’une nouvelle cérémonie funéraire. On pense que la forteresse d’Ankara, qui se dresse sur une colline de la ville, est édifiée par les Galates au 2ème siècle av. J.C.. Le temple d’Auguste situé à Ulus, date du 2ème siècle après J.C.. Les inscriptions gravées sur les murs du temple relatent les faits réalisés par cet empereur. Les bains, le théâtre et la colonne de Julien sont les autres monuments romains de la ville. La mosquée Aslanhane, construite au 13ème siècle et fameuse pour son mihrab orné de faïences turquoises ; la mosquée Hacı Bayram, du 15ème siècle, décorée de faïences de Kütahya, et la mosquée Kocatepe, la plus grande d’Ankara, achevée en 1987 sont parmi les plus importants patrimoines de la ville. La ville est également réputée pour ses mémoriaux dont les plus magistraux sont le mémorial de la République à Ulus, celui de la Victoire à Yenişehir et enfin le monument hittite de la place de Sıhhiye. Par ailleurs, la métropole est également très riche du point de vue des monuments architecturaux de la période républicaine. Ankara, capitale administrative et politique de Turquie, est en outre un important centre du point de vue des activités culturelles et artistiques.
« Or Blanc » d’Eskişehir : L’écume de mer, que l’on trouve rarement et qui est mondialement connue, est le symbole d’Eskişehir. Cette matière souple et malléable se durcit au contact de l’air quand elle est arrachée à la terre. C’est la raison pour laquelle les habitants de la région la nomment « or blanc ». Avec plus de 250 000 étudiants, Eskişehir est une véritable ville estudiantine. C’est là que se trouve l’Université d’Anatolie, la plus grande de Turquie et la 10ème au monde. Les activités culturelles et artistiques y sont très intenses et on y organise chaque année « le Festival International d’Art d’Eskişehir », avec la participation d’artistes de renommée mondiale. Le tombeau du poète populaire Yunus Emre, qui a vécu au 13ème siècle, est situé à l’Est d’Eskişehir, à Sarıköy qui accueille chaque année la semaine internationale de culture et d’art Yunus Emre. Patrie des Hittites : Les territoires de Çorum, en Anatolie centrale, ont leur cheflieu de département dans la région de la mer Noire et abritent les villes antiques de Hattousa (Boğazköy), capitale de l’Empire hittite 1600 av. J.C., et d’Alacahöyük. Entourée de murailles, Hattousa est, littéralement, la ville des temples. Le temple à ciel ouvert de Yazılıkaya comporte des reliefs qui représentent tous les dieux et déesses hittites. Alacahöyük est un autre centre urbain hittite, situé à proximité de Hattousa.
Çankırı et le parc national d’Ilgaz : L’histoire de Çankırı est très ancienne. Ses principaux centres historiques et touristiques sont la forteresse, Taş Mescit, la Grande mosquée, les grottes du village de Beşdut et les citadelles d’Eskipazar. Le Mont Ilgaz contribue à la réputation internationale de Çankırı. Le parc national d’Ilgaz est en outre une station de sports d’hiver.
Kırıkkale, oeuvre de la République : Située dans la partie centrale de la vallée du fleuve Kızılırmak en Anatolie centrale, Kırıkkale est une des villes au développement rapide créées par la République. Dans les premières années de la République, l’entreprise publique d’industrie mécanique et chimique y investit dans une série d’usines de munitions, de pistolets, de fusils et de certaines machines électriques.
Sivas : Situé sur les routes du commerce international, Sivas est un département très riche sur le plan historique et touristique. La Grande mosquée (12ème siècle), la medersa “Çifte Minare” (aux minarets doubles) (13ème siècle), Şifaiye, les medersas Buruciye et Gök, Güdük Minare (14ème siècle), la mosquée Said Pacha (16ème siècle), les hammams de Tashan et de Kurşunlu sont certains des monuments qui contribuent à la richesse du patrimoine du département. Dans les environs de la commune de Kangal, se trouvent les installations thermales aux poissons de Çermik, de réputation mondiale. La station balnéaire est l’un des principaux centres mondiaux de traitement du psoriasis.
Parc national de Göreme : Le parc national de Göreme compte parmi les formations géologiques les plus intéressantes de Turquie et est d’une beauté mystérieuse. Les Monts Hasan et Erciyes sont les deux plus grands volcans éteints de l’Anatolie centrale. Les cheminées de fée, les grottes et les formations rocheuses plus splendides les unes que les autres composent une magnifique harmonie de couleurs, prenant tour à tour des teintes rouges, roses, marron, grises, jaunes et vertes. Province officielle de l’Empire romain, la région était connue sous le nom de « Cappadocia », signifiant « le pays des chevaux blancs » en persan. Le tuf volcanique et malléable est travaillé pour la première fois par les Chrétiens pour construire des villes souterraines, des monastères et des églises, créant un monde majestueux et mystérieux. De Hacı Bektaş à Ahi Evran : Le complexe Hacı Bektaş Veli, aménagé en musée, se trouve dans la commune du même nom où Hacı Bektaşı est né, au Nord de Nevşehir, entouré par le parc national de Göreme. Les idées humanistes de ce célèbre philosophe turc éclairent comme un flambeau la vie des Anatoliens. Au Nord de la commune, Kırşehir possède une grande richesse culturelle. Djadja Bey, Aşık Pacha et Ahmet Bey produisent des oeuvres en turc, considéré comme la langue du peuple à cette époque, et éclairent la société. Parmi les aires de repos réparties autour de la ville, la plus importante est le lac du barrage Hirfanlı. Près de la commune de Kaman, se trouve un des plus grands parcs de Turquie, les Jardins mémoriaux de Mikasonmiya qui comptent 16 500 arbres regroupés en 33 différentes espèces. Située sur le flanc Nord du Mont Erciyes, la ville de Kayseri est un des plus importants centres industriels de l’Anatolie centrale. La métropole est en outre un des centres de production de meubles de Turquie. Les principales activités sont le textile, l’agroalimentaire, la manufacture de tapis, le cuivre et le cuir. Riche en minerais, le département exporte une grande partie de sa production: fer, lignite et chrome.
Konya, capitale de la tolérance : Konya est un des départements qui abritent le patrimoine le plus ancien et le plus précieux de l’histoire turque. Pendant plus de 200 ans, Konya reste la capitale de l’Etat seldjoukide d’Anatolie. Les monuments historiques de cette période sont incomparables. Mevlana, célèbre philosophe turc, vit et meurt dans cette ville. Ses idées sur « l’amour de l’homme », condition de la réussite, font de lui, le philosophe le plus humaniste de tous les temps, éclairant également les sociétés des années 2000. Le musée de Mevlana est le monument de la ville qui suscite le plus d’intérêt. Dans le même département, Karaman est un centre très important du point de vue de l’histoire et de la langue turques. C’est ici que le turc devient pour la première fois la langue officielle d’un Etat en Anatolie (1277). La forteresse de Karaman est bâtie au 12ème siècle par les Seldjoukides. La mosquée Araboğlu, qui se distingue par ses gouttières à tête de dragon et ses arcades originales, est construite au 14ème siècle par le Beylicat des Karamanoğulları. Par ailleurs, on trouve de nombreux monastères et églises datant des premiers Chrétiens dans les environs et au sommet du Mont Karadağ (2 288 m.), au Nord de la ville, zone que ceuxci appelèrent la « région des 1001 églises ».
Région de l’Anatolie de l’Est
L’Anatolie de l’Est est la seconde région la plus vaste de Turquie, étant donné qu’elle couvre une superficie de 150 210 km², soit 19,18 % des territoires nationaux. Elle est frontalière de la Géorgie, de l’Arménie, du Nakhitchevan, de l’Iran et de l’Irak. La région où l’altitude moyenne y est d’environ 2 000 m. comprend le sommet le plus élevé de Turquie, le Grand Ağrı (5 137 m.), le pic de Reşko dans les montagnes Cilo (4 135 m.) et le mont Süphan (4 058 m.). Selon les résultats de l’ADNKS de 2008, la population de la région s’élève à 5 744 243 habitants dont 3 159 591 vivent dans les centres urbains et 2 584 652 dans les zones rurales.
Forteresse de l’Anatolie de l’Est : Erzurum est fondée au pied des montagnes du Palandöken, dont l’altitude audessus du niveau de la mer est de 1 950 m. C’est le plus grand département et centre culturel de l’Anatolie de l’Est. L’université Atatürk est l’un des meilleurs établissements de Turquie. Erzurum possède un très riche patrimoine historique avec ses mosquées centenaires, ses fortifications, ses tours et ses tombeaux voûtés que l’on appelle kümbet dans la région. La medersa à double minaret qui est le symbole de la ville date de la période des Seldjoukides. La Grande mosquée (12ème siècle), la mosquée Lala Mustafa Pacha (16ème siècle) et le caravansérail Rüstem Pacha sont les plus importants monuments historiques de la ville. De nos jours, le caravansérail est aménagé en bazar où l’on trouve des ateliers qui travaillent la fameuse pierre d’Oltu et des galeries où les ouvrages sont exposés. Le mémorial d’Aziziye est l’un des plus importants monuments de la ville. Il rappelle l’héroïsme dont a fait preuve toute la population d’Erzurum lors de la guerre ottomanorusse de 1878. Les fortifications construites pour défendre la ville se trouvent sur les collines stratégiques des environs. Le bâtiment où se tient le congrès d’Erzurum le 23 juillet 1919 est aménagé en musée à la mémoire de cet événement. La station de sports d’hiver de Palandöken, qui est située à 5 km au Sud de la ville, possède les pistes les plus longues et les plus raides du monde. Le lac et les cascades de Tortum, aux falaises abruptes, le pont de Çobandede, d’une longueur de 220 m. et construite au 13ème siècle sur le fleuve Aras par les Seldjoukides, ainsi que les forteresses de Pasinler et d’Oltu sont les autres lieux historiques et touristiques autour d’Erzurum. Montagnes tout autour et vignobles au centre : Les caractéristiques géographiques d’Erzincan sont parfaitement bien définies par l’expression « montagnes tout autour et vignobles au centre » utilisée depuis toujours par la population de la contrée. Les territoires départementaux sont entourés de chaînes de montagnes au Nord et au Sud. Les terres fertiles de la plaine d’Erzincan sont le berceau des plus grandes civilisations depuis les temps les plus anciens. Le raisin noir appelé « Cimin » dans la région, qui est cultivé dans les vignobles d’Erzincan, est très réputé. Les habitants de la ville continuent à faire vivre l’artisanat traditionnel du cuivre. Parmi les monuments historiques de la ville, on peut citer le tombeau et caravansérail de Mama Hatun à Tercan (13ème siècle), Altıntepe, important centre urbain datant des Ourartous (1000 av. J.C.), la forteresse de Kemah, le sanctuaire funéraire de Melik Ghazi (12ème13ème siècles), et la mosquée Gülalibey (15ème siècle).
Porte du Caucase : Le département de Kars est appelé la « porte du Caucase » de l’Anatolie de l’Est. Il se trouve sur les rives orientales du fleuve Kars dont les eaux se mêlent à celles du torrent Arpaçay. La ville comprend plusieurs monuments intéressants érigés par les Russes qui l’envahirent trois fois de suite en 1828, 1855 et 1877. C’est ainsi que la ville de Kars resta pendant près de 40 ans sous l’occupation russe. La forteresse historique, symbole de la ville, est construite en 1152, sous le règne du Khan Saltukoğlu Izzeddin. Au Sud de la forteresse, on trouve la mosquée Kümbet, une ancienne église construite au 10ème siècle et dédiée aux 12 apôtres. Dans les environs de Kars, la plus importante ville historique est Ani, fondée dans l’antiquité comme une ville forteresse. Au 10ème siècle, elle devient la capitale du royaume de Bagratide. La mosquée d’Aboul Menucehr, le caravansérail seldjoukide, l’église Resimli et les hammams seldjoukides sont parmi les monuments qui méritent une visite.
Ağrı et l’Arche de Noé : Le département d’Ağrı se trouve sur la route de transit vers l’Iran, à 1 640 m. au dessus du niveau de la mer. Le coin le plus intéressant du département dont l’histoire est très ancienne est le Grand Ağrı, de renommée mondiale en raison de son aspect imposant et de la légende de Noé. Le Grand Ağrı, qui donne son nom au département, est le sommet le plus élevé de Turquie et d’Europe avec ses 5 137 mètres d’altitude. La plus importante commune d’Ağrı est Doğubayazıt où se trouve le palais Ishak Pacha, le monument le plus majestueux de l’Anatolie de l’Est. Face au palais se dresse la orteresse de Doğubayazıt, construite pour la première fois par les Ourartous. La véritable citadelle est construite en 1380 par le prince héritier Beyazıt, qui lui a donné son nom. Dans la commune de Diyadin, on trouve les eaux thermales, appelées le Pamukkale, c’estàdire la « forteresse de coton », de l’Anatolie de l’Est. Situées au pied du Mont Tendürek, d’une altitude de 3 542 m., elles offrent en outre un site idéal pour les amateurs de photographies.
Qui dit abricot dit Malatya : Malatya, qui compte de nombreux cours d’eau plus ou moins importants, s’étend au coeur d’une plaine fertile où l’on cultive les arbres fruitiers, principalement l’abricotier. Battalgazi au Nord de la ville est un important centre historique. La forteresse qu’on y trouve est construite au 1er siècle après J.C., sous le règne de l’empereur romain Titus, et restaurée au 12ème siècle, à l’époque des Seldjoukides. Un autre monument de la période seldjoukide est la grande mosquée de Battalgazi, l’unique exemple anatolien de la mosquée à porche. Elazığ, ville des lacs et des fleuves : Elazığ est une ville des lacs et des fleuves, au milieu de vastes plaines entourées par les montagnes mauves et possédant d’innombrables beautés naturelles. Harput, que l’illustre voyageur Hommaire de Hell qualifie de « véritable ville des contes de fée », est un havre de repos incomparable en été avec ses eaux glaciales et ses paysages. La commune ressemble à un musée à ciel ouvert avec les monuments historiques datant des Artukoğulları, des Seldjoukides et des Ottomans.
Tunceli, parmi les bouleaux : Tunceli possède une beauté très différente avec la richesse de sa flore et de sa faune. Le parc national de Munzur est entièrement planté de bouleaux, espèce en voie de disparition dans le reste du monde. Les innombrables forteresses, mosquées, mausolées et colonnes datant des Assyriens, des Seldjoukides et des Ottomans retiennent l’attention à Tunceli dont l’histoire remonte jusqu’aux Hittites.
Bingöl : Bingöl, qui tient son nom des lacs glaciers de la région, présente un aspect moderne avec les nouveaux bâtiments construits après le tremblement de terre de 1971. Constitués à l’issue de la fonte des glaciers, d’innombrables lacs occupent les sommets des montagnes de Bingöl situées au Nord du département. D’autre part, on trouve dans la région de nombreuses installations thermales aux vertus curatives et des hammams. La station de sports d’hiver BingölYolçatı est l’un des lieux de prédilection des amateurs de ski. Muş, ses hautes montagnes et ses pâturages verdoyants : Muş, qui occupe une place très importante dans l’histoire turque, est l’un des points attrayants du pays aussi bien pour son économie que pour ses beautés naturelles. La forteresse de la commune de Malazgirt où les Turcs pénètrent pour la première fois en Anatolie possède un aspect majestueux.
Bitlis : L’un des plus importants centres de production de tabac de Turquie, Bitlis s’étend sur un plateau qui culmine à environ 1 550 m. d’altitude parmi les montagnes avoisinantes. Au pied du Mont Süphan, qui est le second sommet de Turquie, s’étendent des forêts et des lacs qui laissent les visiteurs admiratifs. Le cimetière seldjoukide d’Ahlat se situe parmi les merveilles artistiques du monde.
Van, ville des splendeurs : Van, situé sur les rives SudEst du lac de Van, le plus grand de Turquie, est la capitale de l’Etat ourartou sous le nom de « Tuşba » dans les années 1 000 av. J.C.. La forteresse de Van construite pour la première fois sous le règne du roi ourartou Sardur 1er au 9ème siècle av. J.C. est longue de 1 800 m. dans l’axe EstOuest, large de 120 dans l’axe NordSud et haute de 80 m. Réputée pour ses kilims aux teintes naturelles, la ville possède en outre une industrie d’argent très développée. Par ailleurs, elle est très connue pour ses chats aux poils soyeux et aux yeux de couleurs différentes, l’un bleu et l’autre vert. Le lac de Van, qui est situé à 1 646 m. audessus du niveau de la mer, a une superficie de 3 800 km² et une profondeur de 451 m.. Ses eaux sont très riches en soude. Ses poissons sont à chair maigre, mais particulièrement délicieuse. La plus belle île du lac de Van est Akdamar que le printemps visite en premier lieu dans la région.
Quatre saisons à Hakkari : Le département le plus escarpé de Turquie, Hakkari vit au même moment les quatre saisons. On trouve des lacs glaciers dans les montagnes dont les glaciers ne fondent même pas en été. Les montagnes de CiloSat possèdent les plus beaux paysages de Turquie. L’héritage historique le plus important est la medersa Melikesat, exemple de l’architecture du 15ème siècle.
Région du Sud Est Anatolienne
Le SudEst anatolien, qui occupe une superficie de 75 193 km², soit 9,61 % des territoires nationaux, possède des frontières communes avec la Syrie et l’Irak. Selon les résultats de l’ADNKS de 2008, la population de la région s’élève à 7 350 752 habitants dont 4 981 724 vivent dans les zones urbaines et 2 369 028 dans les campagnes. Le projet du SudEst anatolien (GAP), qui est un immense programme de développement de la région, permet le passage à l’agriculture irriguée dans certaines plaines, ainsi qu’une culture plus étendue des plantes industrielles. Le pétrole est la richesse souterraine la plus importante de la région. Une partie du pétrole brut extrait dans les environs de Raman, Garzan et Kahta est traitée dans la raffinerie de Batman, l’une des plus grandes installations industrielles de cette région. Gaziantep, gardienne du passé dans le présent : Situé sur des terres fertiles, Gaziantep est le plus important centre industriel et culturel de la région en plus de ses richesses agricoles. La ville est ornée de monuments architecturaux, reflet d’une histoire très riche. Le mémorial érigé en l’honneur des martyrs qui ont lutté contre l’occupation française au moment de la guerre d’indépendance nationale et qui ont donné le titre de « Ghazi » à la ville est d’une splendeur qui mérite d’être mentionnée. Construite il y a 149 ans, l’église catholique de Kendirli se dresse dans le centre ville. Fondé à l’endroit où le fleuve Euphrate traverse la frontière turcosyrienne, Karkamiş est un important centre historique, ancienne capitale des néohittites. La seconde ville hittite de la région est le village de Yesemek, dans les environs d’Islahiye. Faisant office d’atelier de sculpture à ciel ouvert entre 1 200 et 800 av. J.C., la ville est en outre la plus ancienne carrière d’Anatolie. La région compte aujourd’hui 200 sculptures hittites. Située à 10 km de la commune de Nizip, la ville antique de Zeugma était une importante cité romaine. Réputée pour ses mosaïques ornant les planchers des résidences romaines, la ville mérite amplement une visite.
9 000 ans d’histoire : Ville musée dont l’histoire remonte à 9 000 ans, Şanlıurfa, où est né le patriarche Abraham, honoré par l’islam, le judaïsme et le christianisme, où a vécu Job et qui est bénie par Jésus, est la cité la plus sacrée de Turquie. Le lac aux poissons est l’endroit le plus historique et le plus touristique de Şanlıurfa. Selon la croyance, le roi local Nemrod fait précipiter Abraham dans un immense bûcher allumé à cet endroit précis. Cependant, l’eau qui jaillit des flammes sauve Abraham de la mort. L’eau devient le lac et le bois du bûcher se transforme en poissons. Au bord du lac, on trouve les mosquées Halil Rahman et Rızvaniye, ainsi que des espaces de repos. Dans la cour de la mosquée Mevlid Halil, à l’Est du lac aux poissons, on peut voir la grotte où est né Abraham. Au Sud de cet espace sacré, se dresse la forteresse de Şanlıurfa, dans l’axe OuestEst. Selon les livres sacrés, Abraham fait escale à Harran dans son voyage vers le Sud. Son père, Terach, y rend son dernier souffle. Le monument le plus intéressant de la ville, important centre culturel où voit le jour la première université islamique, est l’Observatoire de 40 m. datant de la période islamique.
Ville au pied du Mont Nemrut : Adıyaman, berceau de l’une des plus anciennes civilisations de l’histoire, est l’un des importants départements touristiques de Turquie. Le mausolée, le temple et les statues royales situés au sommet du Mont Nemrut dans la région de Kahta suscitent tout particulièrement l’intérêt des touristes. Connu pour son intérêt pour les arts, Antioche 1er, roi de l’Etat commogène fondé sur les territoires d’Adıyaman (1er siècle av. J.C.) décide de faire construire son tombeau sur le sommet du Mont Nemrut, d’une beauté monumentale. Le mausolée d’Antioche 1er situé sur la montagne est entouré de trois espaces sacrés en forme de terrasses aménagées dans les rochers de l’Est, de l’Ouest et du Nord. Sur la terrasse orientale s’alignent successivement les immenses statues d’Apollon, de Tyché, déesse de la fortune, de Zeus, d’Hercule, du roi Antioche, d’un aigle et d’un lion. En dehors de ses statues géantes et de son mausolée, le Mont Nemrut suscite également un vif intérêt, étant donné que c’est l’endroit idéal pour observer les plus merveilleux coucher et lever du soleil du monde. Diyarbakır, ville où se retrouvent l’ancien et le nouveau : Les murailles historiques dont la date de construction est inconnue sont restaurées par l’empereur byzantin Constantin. L’église SaintThomas a subi des modifications pour devenir la Grande mosquée. Quant à l’église SainteMarie, elle date du 3ème siècle après J.C.. Les maisons où sont nés Cahit Sıtkı Tarancı, l’un des grands poètes de la période républicaine, et Ziya Gökalp, le grand philosophe turc, ont été aménagées en musée.
Trésor historique : Mardin est une ville musée qui regorge d’édifices reflétant l’architecture turque des 12ème et 13ème siècles qui sont en parfaite harmonie avec la nature. Les façades extérieures des maisons sont sculptées finement à l’exemple d’un joyau. La commune de Midyat est tout particulièrement réputée pour ses maisons histori ques et ses bijoux en argent. C’est à partir de Mardin que le « telkari », l’artisanat traditionnel de l’argent en filigrane, s’est répandu à travers toute la Turquie. Mardin est connue pour sa forteresse (10ème siècle après J.C.), ses mosquées, la Grande mosquée (12ème siècle), Latifiye (14ème siècle) et le medersa de Kasımiye (15ème siècle) ainsi que pour ses ponts qui sont des splendeurs qui méritent le détour. Dans es environs de la ville, on trouve le monastère Deyruülzzafaran, centre religieux des Syriaques dont l’histoire est vieille de 1 600 ans.
Source d’or noir : L’exploitation et le raffinage de pétrole à Batman rendent la ville très importante pour la Turquie. Le site historique le plus intéressant que l’on trouve dans les environs de la ville est Hasankeyf, capitale du beylicat des Artukoğulları au 12ème siècle et dotée des plus beaux édifices. La forteresse de Hasankeyf, les vestiges d’un pont sur le fleuve Tigre, la mosquée Hizir Bey et le tombeau de Zeynel Bey sont parmi les richesses historiques de la ville.
Siirt : L’un des principaux centres d’agriculture et d’élevage de la région, Siirt devient une ville moderne en se développant dans le cadre du projet GAP. Le sanctuaire funéraire d’Ismail Fakirullah Efendi, l’un des plus grands saints d’Anatolie, est situé à Aydınlar. L’édifice qui possède une architecture singulière abrite également le tombeau du célèbre astronome turc, Ibrahim Hakkı Efendi.
Ville de Noé : L’agriculture et l’élevage se sont développés autour de Şırnak, au pied du Mont Cudi qui culmine à 2 114 m. d’altitude. Şırnak signifie « ville de Noé », de « Şır » la ville et « Nak » Noé. Dans la commune de Cizre, située à 45 km de Şırnak, on trouve le cénotaphe de Noé.